"Casus belli" de Anne Bragance

Résumé :
A cinq ans, par jalousie et par provocation, Virginie a jeté son petit frère dans la poubelle de la cuisine. Sa mère y a vu la marque d'un caractère monstrueux, Virginie, elle, porte au plus profond d'elle-même le poids terrifiant de la culpabilité. Désormais, rien ne pourra rétablir la parole au sein d'une famille où tout n'est plus qu'illusions - pas même l'exhumation tardive du mal, qui conduira à un désastre encore plus grand. Histoire d'un pardon jamais demandé, jamais accordé, Casus belli révèle comment les blessures de l'âme demeurent inguérissables.

Mon avis : 8/10
J’ai beaucoup aimé ce livre bien qu’un peu particulier, puisqu’il ressemble à tant d’autres histoires de famille et que ça m’a paru tellement vrai. C’est ici un véritable huis clos où chaque personnage est dévoilé, comme « décortiqué » jusqu’au plus profond de son âme, là où se cachent des sentiments inavouables.
La définition du mot « casus belli » résume à merveille la tournure que prennent les évènements dans cette famille meurtrie : « Acte de nature à provoquer une déclaration de guerre, à déclencher les hostilités entre deux Etats ».
C’est quand il voit cette définition que Charles Douhet, le père, découvre que l’histoire d’une famille – de leur famille - peut se comparer à celle d’une nation. « Tout se joue alors à l’échelle privée et de manière feutrée, mais tout y est : tensions, rapports de force, camouflage des informations, conflits, ruptures, tyrannie, soumission, rébellion. Au sein de chaque famille, à tout moment, peut survenir le casus belli ».

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