Cette histoire, se situant après "le Fléau de Chalion", comporte de nombreuses références à son devancier et ne doit donc pas être lu avant celui-ci. On ne retrouve toutefois pas les excellentissimes héros du premier et c'est une déception. Toutefois, je les ai tellement aimés que je ne pouvais pas leur souhaiter de nouveaux déboires.
L'histoire est intéressante, bien menée, avec tous les rebondissements nécessaires et elle commence assez vite. Ce dernier point est d'autant important que le héros de ce livre ne m'a pas du tout accroché, mais c'est sûrement une question de goût. Dans une histoire, j'aime que le héros se lance dans l'aventure et nous emporte avec lui. Là, c'est l'histoire qui le traîne, et par voie d'ambiance, on traîne les pages.
Paladin de âmes reste un très bon livre, que bien peu de concurrents peuvent égaler, grâce notamment à la formidable plume de l'auteur, mais n'en est pas moins, à mon avis, un des moins bons de Mac Master Bujold. En revanche, les amateurs de Mac Caffey ou Bradley devraient tout à fait s'y retrouver.
Plus généralement, ce livre convient peut-être mieux à une sensibilité féminine.
Autres critiques:
- Si j'ai déjà vu des traductions pires chez Bragelonne, j'ai noté l'emploi maladroit de quelques mots qui se voulaient littéraires et surtout un ordre des mots dans les phrases pour le moins fantaisiste, voire aléatoire.
- Un autre mauvais point pour les quelques scènes d'action (sauf la première) qui m'ont apparues incompréhensibles. Ou si j'ai bien compris, elles sont irréalistes voire grotesques.
- J'apprécie moyennement la présence plus poncée des dieux (par rapport au Fléau de Châlion") Pour moi, un dieu doit en rester un et donc inaccessible.
Si vous ne devez en lire d'un, contentez- vous du "Fléau de Châlion", le meilleur livre de tous les temps.