Dictionnaire amoureux des héros, de Patrick Cauvin, chez Plon.
Comme le titre l’indique, il s’agit d’un dictionnaire, qui nous présente un certain nombre de personnages, et je tiens à ce terme de « personnages » qui me semble plus approprié que « héros ». En effet, si l’on prend par exemple Athos ! Il est sans nul doute un véritable héros, mais lorsque le parle des 4 mousquetaires (même des 3) le nom qui nous vient tout de suite à l’esprit est D’Artagnan ! Car D’Artagnan représente le héros dans toute sa grandeur, haut en couleur, fougueux… tel qu’on nous a si longtemps définie ce que devait être un héros. Athos, c’est le discret, le calme, le père tranquille. Même Portos et surtout Aramis lui vole la place de héros.
Donc le livre nous présente des personnages littéraire du petit et du grand écran.
« Amoureux »
- l’homme ou la femme de leur vie.
Par exemple pour Athos… Athos a aimé Milady, il a été déçu, les séquelles en ont été ce besoin d’oublier dans l’alcool, cette froideur, cette réserve… qu’on lui connaît.
- Amour pour des êtres chers.
Ben Hur condamné aux galères pour avoir fait tomber une tuile, du balcon de ses parents, sur le cortège de Messala, officier de César, défilant dans les rues occupées par l’armée romaine d’une ville de Palestine. Ben Hur n’aura de cesse de venger sa mère et sa sœur chéries obligées de mendier pour survivre, Messala leur ayant confisqué tous leurs biens.
- Amour de la loi, de la vérité et de la justice.
Colombo ! Madame Colombo, l’invisible madame Colombo, dont il serait pourtant mal venu de ne pas parler. Madame Colombo a droit à ½ phrase dans le livre de Cauvin. A Colombo il dédit pourtant plusieurs pages. Dans ces pages, l’auteur décrit comment le célèbre inspecteur démêle les nœuds de l’affaire, comment il parvient à acculer l’assassin dans ses derniers retranchement, comment il en arrive à faire éclater la vérité. Car la justice, la vérité, la loi, sont pour Colombo de « grandes et aimées maîtresses ».
Un dictionnaire vivant.
L’auteur ne se contente pas de nous présenter les personnages sous forme de fiches ; il partie, donne son avis… parfois on aimerait qu’il s’en passe lorsqu’il critique un personnage que l’on apprécie, mais ses remarques rendent « vivant » le texte.
Un seul regret, s’il est fait allusion à Rintintin, peut-être aussi à Rantanplan. Si un chien (dont je n’ai pas retenu le nom car je ne le connaissait pas) est présenté, ainsi que King Kong, c’est tout, pas d’autres personnages non humains ne trouvent place dans ce livre. Certes on ne peut pas tout mettre, même dans un paver de 680 pages, et même dans les personnages humains, il en ai qu’on regrette de ne pas trouver. Mais lorsqu’on y regarde bien, on ne peut que remarquer que des héros non-humains (Exta-Terrestres, Elfes, animaux…) il y en a autant que du côté humain. Deux-trois allusions c’est donc bien peu dans un livre de cette taille. L’auteur aurait dû soit les oublier totalement, soit leur donner une place aussi importante qu’à ses héros humains. Mais justement, l’explication en est sans aucun doute là : il s’agit de « ses » héros, pas des nôtres, même si l’on retrouve certains de nos favoris, ce sont avant tout les siens !