Enfants-rois, plus jamais ça ! de Christiane Olivier

ENFANTS-ROIS, PLUS JAMAIS CA ! de Christiane Olivier

Editeur : Albin Michel
Collection : -

Résumé : À force de vouloir leur éviter frustration et mécontentement, les parents font de leurs enfants de véritables tyrans qui ne supportent plus la contrainte et réagissent, face à la contrariété, par l'agressivité et la violence. Un phénomène qui s'aggrave avec l'âge. À partir de nombreuses situations quotidiennes, de la petite enfance à l'adolescence, Christiane Olivier, psychanalyste, souligne l'indispensable fermeté des parents vis-à-vis des enfants, dès les premières années. C'est entre deux et quatre ans, explique-t-elle, qu'ils acquièrent le respect de l'autorité, apprennent à accepter les contraintes et peuvent s'habituer à la discipline. Or, c'est précisément à cet âge, où ils nous semblent " si mignons ", qu'on leur cède tout aujourd'hui. Le résultat, le voici : les enfants deviennent épouvantables et seront des adultes malheureux.

Mon avis : Il y a à prendre et à laisser comme bien souvent dans ce type d'écrit. Cela nous ouvre l'esprit, nous force à réfléchir, mais n'est pas à prendre au pied de la lettre à mon sens. Surtout lorsque l'auteur essaye de faire culpabiliser les mères sur certains points pour lesquels elles ne peuvent bien souvent faire autrement (ex : laisser un enfant en crèche à 2 mois et demi est plus souvent une obligation qu'un choix !)

A ce que je vois cet auteur est encore de la vieille école. Il n'a pas encore accepté le fait qu'une femme n'a pas souvent le choix et que pour le bien être de sa famille mais souvent aussi par obligation, elle travaille et doit laisser son enfant en garde.

De plus ayant vécu ce cas, je ne trouve pas mon enfant a ce jour plus difficile qu'un autre , ou encore frustré.

En fait je pense que c'est une question de culpabilité. personnellement je n'ai jamais culpabilisé que du contraire, je savais que mon enfant apprendrait à vivre en socité pendant que je gagnais ma pitance. Moralité mon enfant que dis-je mes enfants n'ont jamais versé une larme au moment des séparations. A côté de ça je voyais des mamans qui culpabilsaient un max, et des enfants hurlant accrochés à leurs cous.

Tout est question d'équilibre.....

Mais la lecture de ce livre dois remettre certaines choses en place. Malheureusement pour moi mes enfants sont trop grands maintenant lol.

Je fais partie d'un comité de lecture qui se déroule une fois par moi (sauf juillet, août et septembre) dans une des bibliothèques où je suis abonnée.
Ce livre avait été présenté dans le cadre du comité.
Je me souviens qu'on en avait discuté, et que nous avions été d'accord sur le faite qu'il y avait du "à retenir" et du "à laisser".
L'auteur nous avait bel et bien paru de la vieille école. Ces propos pas dénués de bon sens étant tout de même assez stricts et vieux jeu ; mais certains parents à l'heure actuelle "se faisant marcher sur les pieds" par leurs enfants, nous étions venus a en déduire qu'un juste milieu serait un bonne chose : s'inspirer du livre, tout en accordant une certaine souplesse mais moindre que celle de notre époque.

Le but essentiel étant sans doute de donner le plus tôt possible à l'enfant ses points de repère incontournables. Non seulement cela lui permettra de grandir mais, lorsque l'adolescence se profilera, il aura quelque chose contre quoi se révolter.

Et ça aussi, c'est essentiel. Une grande partie du malaise actuel chez les jeunes provient en effet de ça : cette absence de références qui fait que, dans une période trouble de son existence, il ne sait plus vers qui se tourner.

Ceci dit, c'est bien beau de culpabiliser la mère. Mais et le père, dans tout ça ? Dans combien de couples mariés la mère est-elle obligée d'endosser tous les rôles : celui de la maman, bien sûr mais aussi celui du "gendarme" ? ... Curieux mais c'est un peu comme si le père ne se sentait père que lorsque l'enfant est majeur !

Enfin, il y a de l'espoir avec la génération des "jeunes pères." N'empêche, je demande à voir ...

Ane Bâté a écrit:

Ceci dit, c'est bien beau de culpabiliser la mère. Mais et le père, dans tout ça ? Dans combien de couples mariés la mère est-elle obligée d'endosser tous les rôles : celui de la maman, bien sûr mais aussi celui du "gendarme" ? ... Curieux mais c'est un peu comme si le père ne se sentait père que lorsque l'enfant est majeur !

De toute façon, quelque soit ce qui arrive, c'est de la faute de la mère : elle a trop couvé l'enfant ou pas assez, elle l'a allaité trop longtemps ou pas assez ou pas du tout, elle l'a laissé trop tôt chez une nounou, ou trop tard, enfin, de toute façon, on a le sentiment que les mères ne font jamais ce qu'il faut :-D

Tiens c'est marrant c'est l'impression que j'ai face à certains commentaires auxquels je réponds : "pas de problèmes prenez ma place", mais ce qu'il y a de marrant aussi, c'est qu'à ce moment là tout le monde à autre chose à faire que de prendre ma place.