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| | Hermann Hesse. | |
| | Auteur | Message |
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rotko Langue pendue
Nombre de messages : 456 Date d'inscription : 26/01/2005
| Sujet: Hermann Hesse. Sam 30 Avr - 14:24 | |
| « Narcisse et Goldmund » de Hermann Hesse. Livre de poche. Publié en 1948 erreur en 1930 . Voir rectificatif du 29 novembre 2005 « Narcisse et Goldmund » est plus qu’un roman une sorte de conte philosophique. Hesse raconte l’itinéraire de deux personnages dans un moyen âge de convention. Le premier, Narcisse est un étudiant si brillant qu’on lui confie des tâches d’enseignement au monastère de Mariabrone. Goldmund, lui, malgré sa grande beauté, voudrait devenir moine et il recherche la philosophie et le savoir. Bientôt pourtant Goldmund connaît les tentations de la chair. Les deux jeunes hommes deviennent amis, parce que, selon Narcisse le lucide, ils sont très différents. L’amitié consistera pour Narcisse, maître exigeant, à révéler à Goldmund sa vraie nature. Il va mener alors une vie errante de séducteur, à la recherche de sa voie, qu’il trouvera après bien des aventures. Cette œuvre est riche - c’est le but qu’elle se propose. On y discute du sens de la vie, des rapports entre l’existence et l’œuvre d’art, entre l’art et la philosophie. Mais elle intéresse aussi parce que ce roman d’initiation côtoie aussi parfois le récit picaresque.
Dernière édition par le Mer 30 Nov - 18:26, édité 1 fois | |
| | | rotko Langue pendue
Nombre de messages : 456 Date d'inscription : 26/01/2005
| Sujet: Re: Hermann Hesse. Sam 30 Avr - 14:27 | |
| Voir rectificatif du 29 novembre 2005
Toutefois, « Narcisse et Goldmund » me laisse un peu perplexe, même si je reconnais volontiers que le livre a de quoi séduire. Le livre a été publié en 1948, or que lit on p 215 du livre de poche : -dis moi Narcisse, avez vous, vous aussi, quelquefois brûlé des juifs ? -Brûlé des juifs ? comment le ferions nous ?(1) il n’y a du reste pas de juifs chez nous. […..] p 216 tu as sans doute vu brûler des juifs. Goldmund ? -Oh oui ! - Eh bien, l’as tu empêché ? non ? vois-tu (2) » Goldmund raconta tout au long l’histoire de Rébecca (3)… Cette parenthèse et l’épisode de Rébecca me gênent dans une œuvre paru en 1948 dans le contexte que nous connaissons.
Trois arguments : Goldmund L1) négation pure et simple. Histoire de Rébecca (3): consentement des victimes a leur sort. Goldmund (2) impuissance revendiquée. De la part d’un maître à penser, c’est, me semble- t-il, se donner bonne conscience à bon compte.
Dernière édition par le Mer 30 Nov - 18:27, édité 1 fois | |
| | | Val de Trèfle Langue pendue
Nombre de messages : 284 Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Re: Hermann Hesse. Dim 1 Mai - 1:39 | |
| - rotko a écrit:
- Les deux jeunes hommes deviennent amis, parce que, selon Narcisse le lucide, ils sont très différents.
Narcisse, aimé et jalousé de tous se prend d'amitié pour l'élève Goldmund qui est à la fois son contraire et son complément. Narcisse c'est le monde de la réflexion et de l'abstraction et Goldmund celui de la vie : " A vous les plénitudes de la vie, le suc des fruits, à vous le jardin de l'amour, le beau royaume de l'art. Votre pays c'est la terre. Le nôtre, l'idée. Vous courez le risque de sombrer dans la sensualité ; nous d'étouffer dans l'espace vide. Tu es artiste, je suis penseur. Tu dors sur le coeur de la mère, je veille dans le désert. " | |
| | | Macab' Bavard
Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 18/07/2005
| Sujet: Re: Hermann Hesse. Ven 22 Juil - 2:51 | |
| je n'ai pas lu ces livres là d'H. Hesse mais Le loup des Steppes qui m'a marqué. Je l'ai étudié en profondeur.
Résumé:Harry est devenu aussi solitaire que le loup des steppes en fuyant ce qu'il considère comme la perversion des Autres et des illusions du quotidien. Mais Hermine lui apprendra à trouver l'indispensable équilibre entre le monde et le soi intérieur.
Mon avis: La psychologie dite des profondeurs est hautement présente dans ce livre. Ce concept s'applique chez Hesse par le fait qu'Harry est un loup pour lui même. Mais n'est ce pas le tout à chacun de l'homme? Pour vivre heureux, il faut rire dit Hermine à Harry.... Bouleversant, il met en avant les futilités de l'homme et du genre humain. | |
| | | rotko Langue pendue
Nombre de messages : 456 Date d'inscription : 26/01/2005
| Sujet: Re: Hermann Hesse. Mer 30 Nov - 18:29 | |
| je bats humblement ma coulpe et présente toutes mes excuses aux lecteurs de ce fil. J'ai eu le tort de croire un site internet qui indiquait comme date de parution de Narcisse et Goldmund1948. En fait ce livre est paru en 1930. Les paroles sur les juifs n'ont donc plus du tout la même importance, Il reste néanmoins qu'elles ont de quoi surprendre, même en 1930. Elles vehiculent l'idée que s' opposer est totalement inefficace, et que les victimes s'exposent de leur plein gré aux périls qui les menacent. . Pour ma penitence, je donne le dialogue en entier. - Citation :
- - dis moi Narcisse, avez vous, vous aussi, quelquefois brûlé des juifs ?
- Brûlé des juifs ? comment le ferions nous ? il n’y a du reste pas de juifs chez nous. -En effet. Mais réponds -moi, serais-tu capable de brûler des juifs ? Peux-tu imaginer la chose comme possible ? -Non, pourquoi le ferais-je ? Me prends-tu pour un fanatique ? -comprends bien, Narcisse, ce que je veux dire, peus-tu imaginer que, dans un cas quelconque, tu donnerais l'ordre de tuer des juifs, ou que, du moins tu y consentirais ? Tant de ducs, de bourgmestres, d'évêques et d'autres autorités ont déja donné des ordres pareils. - Je ne donnerais pas un ordre de ce genre. Par contre on peut imaginer le cas où je serais forcé d'assister à de telles atrocités et de les supporter. -alors tu les supporterais ? - Certainement, si je ne disposais pas du pouvoir de les empêcher. Tu as sans doute vu brûler des juifs,. Goldmund ? - Oh oui ! - Eh bien, l’as tu empêché ? non ? vois-tu " Goldmund raconta tout au long l’histoire de Rébecca [Rebecca survivant à un pogrom retrourne dans la ville malgré les vives mises en garde de Goldmund.. Il s'échauffa et se passionna à ce ré"cit. - "Eh bien, conclut-il avec emportement, que penses -tu de ce monde dans lequel il nous faut vivre ? n'est ce pas un enfer ? N'est -ce pas révoltant et odieux ? - En effet . C'est bien ainsi qu'est le monde." La suite du dialogue page 217 mériterait d'être integralement citée. Hermann Hesse est bien le penseur du désengagement total. Réfugions-nous dans la spiritualité (comme Narcisse) et dans l'Art (comme Goldmund). | |
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| Sujet: Re: Hermann Hesse. | |
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| | | | Hermann Hesse. | |
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