Brautigan : un privé à Babylone, Christian Bourgeois.
Il rêve de Babylone ! il s’y voit en vainqueur embrassant à pleine bouche sa secrétaire, Nana Dirat ! Elle le masse sur une table en or massif : « Ses mains étaient si douces qu’on aurait dit des cygnes qui faisaient l’amour par une nuit de pleine lune ».
Ouais, mais un privé doit agir, trouver des balles pour son pistolet, et des sous pour téléphoner a sa maman… pas facile l’enquête, pas commode, la mère ! enlever une jolie fille, d’accord, mais il fait froid à la morgue, et au cimetière, y a maman et plein de "nègres" pas sentimentaux, qui jouent du rasoir…
Extrait. (Le privé a fait la guerre d’Espagne) :
«- Les fascistes étaient sur notre flanc gauche, et il y avait personne derrière nous… D’où elles sont venues les balles ?
je n’allais tout de même pas lui dire que j’avais glissé pendant que j’étais en train de chier, que je m’étais assis sur mon pistolet, que le coup était parti et m’avait fait deux trous dans le cul…. »
Un livre désopilant et délirant !