La joueuse de Go de Shan Sa

Une lycéenne de 16 ans joue au go, Place des Mille Vents, ss mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique, elle rêve d'un autre destin. Sur le damier elle bat tous ses prétendants. On suit son parcours de femme qui est déflorée, mis enceinte et finalement avortée. Mais la joueuse va rencontrer au go son adversaire de demain, un japonais, ennemi juré. Leurs destins vont s'entremêler jusqu'au bout de la vie . Ce livre s'inscrit dans un contexte de guerre et la chute du Dernier empereur de Chine. Emouvant, dur, on en ressort meurtri .

Ma libraire toujours de bon conseil, m'avait dit,
" S' il y a un livre à lire c'est celui-ci" et bien quelle déception, comme certaine j'ai trouvé ce livre froid et l'héroine pas attachante pour un sou.

D'ailleurs à peine six mois aprés lecture, j'ai déjà du mal à me souvenir de l'histoire.

Ceci ne restera pas un grand moment de lecture pour moi en tout cas.

Belle de jour a écrit:

, comme certaine j'ai trouvé ce livre froid et l'héroine pas attachante pour un sou. [...]Ceci ne restera pas un grand moment de lecture pour moi en tout cas.

oui ce livre ne plait pas a tout lemonde. Mais moi, qui dois avoir une âme d elycéenne, je l'ai apprécié ) rappel d e l'histoire (rire)
Shan Sa, La joueuse de go, Grasset.

Les errances du coeur.
Deux narrateurs : Dans la Madchourie occupée par les Japonais, une jeune fille mandchoue aime fréquenter la place des Mille Vents à Harbin, lieu rendez-vous des joueurs de go.
De son côté, un soldat japonais raconte les combats, les loisirs de la soldatesque, les atrocités de l'occupation.
Le récit est donc un habile montage alterné en chapitres courts où interviennent, faits exterieurs et sentiments intérieurs, deux individualités bien trempées dans un trouble contexte.
"Qui mérite ce beau nom de femme ?" se demande (p 122) la narratrice chinoise. Effectivement, sous cet angle, le roman méritait bien le prix goncourt des lycéen(ne)s. Roman d'initiation à l'amour et à la sexualité, la route est faite de détours et d'hésitations. Comme la Mandchourie prise entre le Japon et la Chine, la jeune fille est troublée par un "héros double", Min et Jing, deux étudiants communistes chinois résistant à l'occupation japonaise. Ses camarades d'école et ses soeurs ont, elles, à choisir entre la vie de geisha entretenue ou de fille soumise aux aleas des mariages arrangés par les pères ou les caprices de maris tout-puissants.
Une autre catégorie de femmes : les prostituées, que visite notre narrateur japonais, à la recherche d'un amour improbable.
On l'aime bien, ce Japonais au coeur tendre, mais le ciel et la romancière lui ont donné un rôle difficile. Dans la confrontation de deux types de civilisation, il est du mauvais côté. Même si pour l'instant les combats ont l'air de tourner en sa faveur, les brutalités et ignominies de ses congénéres lui compliquent la vie.
Et le jeu de go ? il permet des rencontres silencieuses, des stratégies, des explorations intimes. C'est un jeu de patience. Gardez-en pour l'histoire, habilement tressée ! La romancière, d'origine chinoise(1), on s'en doutait, sait bien mener sa partie et pièger l'intérêt du lecteur.

(1) née à Pekin en 1972 :"porte de la paix céleste", 1997 (bourse Goncourt du premier roman),"les quatre vies du Saule", 1999, prix Cazes.

C'est fou ça! Tu me donne envie de le relire. Quand je dis que ce livre m'a parû froid, je pense que ma déception vient qu'il m'avait été recommandé "chaudement" maintenant il était super bien écrit au sens littéraire. Mais en lisant ton avis Rotko (heu au fait *11 ) je me dis que j'ai du le lire trop vite et mal. Peut-être pas au bon moment non plus.

Bon pas de promesse que je ne tiendrais, mais peut-être que je me pencherai à nouveau sur le cas de ce livre *2*

Perso, je l'ai vraiment apprécié. Cette histoire à deux voix ... Et cette fin, si simple et si sublime ... C'est du grand roman.

Enfin, tel que je conçois le roman.

Mais c'est bien vrai qu'on peut prendre un livre et ne pas l'aimer tout de suite - ou l'inverse. Je me rappelle un roman qui m'avait beaucoup marquée il y a quinze ans (en gros) : "La Vallée des Roses" de Lucien Bodart. Pas seulement l'intrigue ou le personnage de Tseu-Hi mais aussi le style, que j'avais trouvé flamboyant. (Si ! Si ! )

Je l'ai relu il y a un an : quelle déception ...