"Le plan infini" de Isabel Allende

Résumé :
Quittant le monde sud-américain qui lui est familier, la romancière nous entraîne ici dans la Californie des trente dernières années, sur les pas de deux familles d'errants : celle du prédicateur Reeves qui parcourt l'Ouest à bord d'un camion vétuste, prêchant la recherche du "plan infini" qui justifie nos existences ; et celle des Morales, immigrés mexicains d'un quartier de Los Angeles hanté par la violence. Principal personnage du livre, le jeune Gregory Reeves verra mourir son père et parviendra à construire une carrière d'avocat, mais aussi et surtout à trouver la clef du "plan infini" qui n'est autre que l'amour. Guerre du Vietnam, mouvement hippie, avènement du féminisme, libération des moeurs, banalisation de la drogue, exclusion : c'est de notre temps que nous parle, au travers de personnages d'une merveilleuse humanité, une romancière décidément de stature mondiale. Un talent bondissant, qui couvre l'étendue du burlesque au tragique, une inspiration jamais à court, assortie d'une rare compassion humaine.
(Source : Amazon.fr)

Mon avis : 7/10
Un roman parfois lourd à lire mais qui porte finalement une morale qui n’est on ne peut plus vrai. Isabel Allende nous conte ici une réalité, notre réalité. Un personnage en quête d’amour qui se cherche au gré des pages et qui pourrait bien être nous. En effet, nous pouvons tous nous retrouver au cœur de ce roman, à chercher ce qu’est « le plan infini », et une fois qu’on sait ce qu’il est, à chercher à l’atteindre… C’est ce que Gregory a cherché à faire toute sa vie durant. Mais pour ce faire, il faut subir des déceptions et souffrir aussi, car pour atteindre « le plan infini », le chemin est souvent semé d’embuches. Ces dernières ne sont pas insurmontables si notre but est véritable.

Un extrait m'a marqué et résume tout à fait ce roman. Je ne trouve pas les mots pour définir mon état d'âme une fois le livre fermé, je vous laisse donc vous faire une idée ...

Extraits :
(…) Le succès et l’échec n’existent pas, (…) ce sont des inventions. On vit, tout simplement, du mieux qu’on peut, un petit peu chaque jour, c’est comme un voyage sans but, ce qui compte c’est le trajet. Il est temps de s’arrêter, pourquoi toute cette agitation ? Ma grand-mère disait que nous ne devons pas être esclaves de la vitesse.
(…) Il te faut toucher le fond, ensuite tu donnes un coup de talon et tu remontes vers la surface. Les crises font du bien, elles sont la seule façon de grandir et de changer.
(…) Qui t’as raconté que la vie était facile ? Tout n’est que douleur et effort. Tu devras redresser ton axe, si c’est cela qu’il faut faire. (…) Tu t’es débrouillé pour vivre en fuyant, mais on ne peut pas toujours courir, à un moment il faut s’arrêter et s’affronter soi-même. Tu auras beau courir, tu es toujours dans la même peau.

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