Foire du Livre

A propos de la Foire du Livre qui se termine à Bruxelles...
Les jours de salon du livre, les tréteaux des éditeurs offrent un spectacle peu réjouissant : celui d'auteurs assis derrière des piles de leurs bouquins, attendant que des lecteurs veuillent bien venir se les faire dédicacer (et les acheter si possible). Le persil est rare, et souvent le lecteur ne vient pas, soit qu'il soit timide, soit qu'il soit indifférent. Parfois il n'est tout simplement pas lecteur. L'auteur vit alors des instants épouvantables. Rien n'est plus triste, dans les limites étroites du paysage intellectuel, qu'un écrivain restant seul face à ses livres. Trois types d'attitude sont généralement constatés. Un : l'écrivain agit comme s'il n'était pas concerné. Il a d'ailleurs pris la précaution de venir avec quelques amis pour discuter de choses et d'autres, en ricanant nerveusement. Si quelqu'un se pointait pour avoir un gentil petit mot sur la page de dédicace, l'intéressé serait capable de prétendre que l'auteur est parti boire un coup. Une attitude plus noble (la deux) consiste pour l'auteur à assumer son calvaire, seul, sans échappatoire, sans excuses, en faisant bien face à l'infortune. La troisième et dernière attitude est la plus singulière. L'auteur se plonge intensément dans son propre livre, comme s'il l'ouvrait pour la première fois (pour certains, il se peut que ce soit le cas). Il s'intéresse à cette étrange littérature, peut-être même la trouve-t-il à son goût. L'écrivain reprend une vie normale, bien au large de l'écriture, des cruelles maisons d'édition et de leurs idiotes séances de signature.

C'est vrai que les auteurs qui attendent derrière leurs livres les lecteurs sont tristes à voir, surtout lorsqu'ils sont à côté du dernier auteur à la mode devant lequel tout le monde se bouscule !

J'ai vu hier soir aux infos belges le prix Goncourt....pfffffff....mais quelle suffisance!!!! Nous ne sommes vraiment pas du même monde, vous petits lecteurs et MOI auteur qui vous l'IMMENSE privilège d'écrire pour vous....

Bref...petit monsieur...vraiment petit monsieur....
(et moi qui ai horreur de la femme à chapeau, j'ai oublié son nom, zut!, quelle simplicité...!!! malgré son succés...)

Je n'ai pas été à la foire du livre car le mot foire est vraiment bien trouvé. Ou est l'esprit du livre? le livre sacré, le livre évasion? Nul part c'est le profit, le profit et encore le profit qui pirme.Désolée pour ces auteurs qui essayent vainement de profiter de la pub du salon pour se faire connaître. Personnellement je boycotte ce genre "d'événement" qui est une ode au fric rien de plus. Les grosses maisons d'éditions sont représentées et pleine d'autosuffisance et les petites maisons d'editions qui méritent le détour sont incapable de se payer un stand devant les prix d'usuriers que pratique les organisateurs. Donc pour allez voir Gallimard, hachette, Seuil et compagnie je vais au libraire du coin je les trouverai de toute façon en tête de gondole. Pas besoin de perdre mon temps, mon argent et ma patience à Bruxelles.

c'était le coup de gueule de Belle de jour.

Non, on dit "le beau coup de gueule du jour."

Cela dit : C'est peut-être pas si mal si je reste un amateur finalement

Bachy Pierre a écrit:

comme s'il l'ouvrait pour la première fois (pour certains, il se peut que ce soit le cas)

LOL