I'll Generation Basket

Crazy Kouzu.

La dernière page tournée se mêle à mes larmes. Cela fait bien longtemps que la tristesse ne m’avait aimé de cette manière, pour tout avouer depuis Candy, ah mais il était si facile de rejoindre la petite Candy dans son combat perpétuel que je me savais hermétique à toute douleur. Et pourtant…Cela serait mentir que de dire que seul ce manga et qu’aucun autre ne m’avait touché mais de souffrance lié à une joie mélancolique, ça j’en étais persuadée d’en être victime et pour ces moments de bonheur absolu, le merci prend toute son ampleur à M. Asada Hiroyuki. J’en ai rêvé, il l’a fait. Page après page, j’ai revécu avec émotion mes amours, mes amis, mes haines…

9 ans que l’auteur, Asada Hiroyuki, nous conte une belle histoire, celle qui lie à vie, celle qui nous grandit. Le hasard au détour d’une rangée me mets face à ce manga édité à l’époque par Glénat. Couleur et trait qui forment la couverture me happèrent et c’est avec curiosité que je feuilletai quelques pages. Ce fut donc sur une impulsion irraisonnée que je pris connaissance pour la première fois de ce manga. Ma première impression se noya dans ce contexte de sport aux lignes épurées et au dynamisme certain. Etant une admiratrice inconditionnelle de Monsieur Adachi Mitsuru, je n’étais donc point rebutée par l’aspect sportif de l’œuvre. Mais bien au-delà du basket c’est toute une poésie qui transpire à travers le regard des protagonistes, une nostalgie féerique d’un sentiment que nous avons tous plus ou moins connus, la passion où tout est permis à 15 ans, le monde nous appartenait alors comme il appartient au crazy Kouzu !
Tachibana Akane rencontre Hiiragi Hitonari lors d’un match, le dernier en tant que collégien. Rencontre banale qui tourne sur un face à face sur le terrain, aucune parole n’est échangée si ce n’est un coup de coude magistral de Hiiragi envers Tachibana. Le ton est alors donné.
L’ouverture est rapide, nous apprenons rapidement quelques bribes à leur sujet. Tout deux, joueur de basket au collège planifient d’abandonner ce sport à leur entrée au lycée, l’un ne souhaitant pas vivre dans l’ombre entêtant d’un frère doué et d’un père despotique, l’autre s’ennuie et à horreur de l’étiquette au sein du basket. Et pourtant comme on peut tomber amoureux aussi subitement qu’une chute d’eau, nos deux rebelles au premier regard échangé se lieront d’une amitié incroyable (et fort masculine ma foi) et qui jamais ne déchantera, tout au plus s’égratignera pour n’en sortir que plus immense, et c’est là le tout. Une histoire d’amitié, une histoire d’amour, porté par le souffle épique des matchs et de leur rêves et espoirs jamais déçus auxquels viendront s’ajouter d’autres personnages que l’ont appelle secondaire et pourtant si nécessaire, des personnages charismatiques qui feront de ce manga un petit bijou selon moi.