Week-end de chasse à la mère - Geneviève Brisac

***** Lecture commune de Septembre 2005 ***** *e*



Ce livre est drôle mais pas dans le sens premier qu'on l'entend : l'humour de Geneviève Brisac est davantage cynique et gribouillé. "Week-end de chasse à la mère" est la suite de "Voir les jardins de Babylone", mais il a été publié d'abord, peut-être c'est une suite sans en être une concrètement. Dans ce roman, en fait, on retrouve avec bonheur les personnages principaux : Nouk, une maman paumée, décalée et limite un peu folle, son fils Eugenio, petit garçon exigent, ogre, lucide, intelligent et vorace. Tous deux vivent trop à deux, alimentent une relation étouffante que l'entourage juge anormal et mauvais pour la mère et l'enfant.
Nouk, elle, écoute les exigences de son fils qui, la veille de Noël, ordonne à sa mère de leur organiser une fête "différente", non plus un tête-à-tête mère/fils qui le gonfle. Alors, à deux, ils vont organiser quelques jours de délire complet : l'achat d'un vrai sapin de Noël, un réveillon au Bon Marché, la rencontre d'un type qui a de Tchekov le prénom d'Anton, l'enterrement saugrenu du canari Eve, des vacances en bord de mer en Bretagne, etc... Mais Eugenio n'est pas satisfait. Même les blagues potaches sur la reine Elisabeth le laissent de marbre, alors Nouk se pose des questions. Et si son amie Martha avait raison ?.. si l'eau était finalement trop grise et impossible à peindre ?.. Et qui disait cela : je marche des cailloux dans les poches ?..
Là, Geneviève Brisac prend véritablement plaisir à broder autour du sujet de la relation maternelle, la relation filiale, l'amour vautour, l'enfant roi, etc. C'est parfaitement jubilatoire, pour l'écrivain de l'avoir écrit, d'avoir exploser son délire, et donc pour le lecteur, de ricaner, de déchanter, etc. Un roman comme j'aime !

*18*

Je ne l'ai pas reçu de Priceminister j'ai donc du le commander. Je vais seulement le chercher la semaine prochaine sniffff.

Tu as bien fait d'ouvrir le sujet Clarabel. Je pense que Lyria est super occupée pour le moment et moi je dois dire que je ne m'occupe pas trop du post lecture commune. Donc je ne m'etais pas rendu compte que le post n'était pas ouvert.


Merci Clarabel

A votre service !


Je suis impatiente de lire les commentaires de tous !!!..

J'ai vraiment eu l'impression de vivre des situations réelles de certains petits garnements qui m'entourent dans la famille ou chez des amis. C'est effectivement une vision de l'enfant-roi à peine caricaturée.

Toutefois le ton plutôt pessimiste du livre m'a dérangée, à moins qu'il ne soit tombé dans une de mes périodes remises en question avec certains points communs : je pense à ces fêtes de fin d'année que j'appréhende des semaines à l'avance et redoute le moment venu.

Ce livre a certainement remué le couteau dans la plaie dans mon cas.

*16*

Merci Clarabel d'avoir ouvert le post !

Je l'ai commencé pour l'instant, j'aime bien. A suivre...

Bonjour!

J'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire mais petit à petit je me suis laissée emporter par les personnages...à la fois compatissante et en colère, le côté très réel de l'approche des fêtes de fin d'année m'a beaucoup touchée...

Je viens de le finir ce matin même et je crois qu'il laissera un souvenir en moi. Pourtant, ce n'est pas le genre de lecture qui me passionne d'habitude. Mais l'auteur a eu ce don de me faire entrer dans l'histoire, cette histoire si simple et pourtant si compliqué, qui reflette tellement bien la réalité !

J'ai été touchée par le personnage de Nouk, la mère, que l'on sent si désespérée, à tel point qu'elle a toujours le souci de bien faire et de faire surtout pour son fils.

La fin m'a laissé un pincement au coeur, je ne m'attendais pas à ça. Finalement, c'est pas plus mal de tomber sur un livre qui ne se finit pas forcément bien, en tout cas pour Nouk...

Je ne regrette pas de l'avoir proposé au club ! *17*

J'avais bien accroché en le commençant (j'étais d'ailleurs étonnée car ce n'ets pas le genre de livre auquels je m'intéresse en général). Puis j'ai commencé à m'ennuyer. Rien de neuf ne venait. Sur la fin, j'ai bien ré-accroché,mais là... le livre s'est fini... dommage.