Le père Goriot de Balzac

On lit Le père Goriot à 14 ans et on décrète que l'on n'aime pas Balzac! On relit quelques années plus tard etl'on découvre un génie de la littérature, un analyste mordant et un critique avisé de notre société. par certains côtés, je dirais même un visionnaire. le monde qu'il décrit dans lepère Goriot existe toujours aujourd'hui! Que dire de ce livre? beau, grand... j'ai positivement adoré. Plutôt que de vivre pour lui, ce père préfère se ruiner et fermer les yeux sur l'incommensurable égoïsme de ses filles. Il faudra un pauvre étudiant comme Rastignac pour s'occuper de lui à la fin de sa vie. Ce jeune homme a encore une "âme pure". Ce livre, décrit d'un côté la pente descendante queprend le père Goriot afin de se faire aimer de ses filles et de l'autre, la pente ascendante que prend Rastignac pour rejoindre la société mondaine où vivent les filles du père Goriot. Celui-ci vit dans unepension misérable afin d'offrir le meilleurs à ses filles.
Intrigues, égoïsme, décadence du beau monde. La passion poussée jusqu'à la folie, le rejet de soi . Voilà ce que nous raconte ce livre.

Le père Goriot fait partie des Scènes de la vie parisienne qui s'insèrent dans la colossale Comédie Humaine. Ce livre à été éccrit en 1835.

J'ai lu Le Père Goriot quand j'étais au lycée (de mon plein gré, si, si, si ) . J'ai adoré ce bouquin. Alors là, une question se pose, faut-il garder le souvenir que l'on en a ou le relire au risque de ne pas l'apprécier comme à la première lecture??

Lyria a écrit:

, faut-il [...] le relire au risque de ne pas l'apprécier comme à la première lecture??

oui le relire fera decouvrir d'autres aspects, c'est un oeuvre inspirée, et s'il ya des intrigues secondaires, elles sont quand même liées au fil principal. Ainsi Victorine Taillefer, reniée par son père, contrepoint de Goriot renié par ses filles.
quant à Vautrin, l'homosexuel a la gouaille comico-menaçante il faut être adulte pour apprecier ce personnage haut en couleurs. Allez lyria, pa de crainte. *10 pour l'analyse

rotko a écrit:

Lyria a écrit:

, faut-il [...] le relire au risque de ne pas l'apprécier comme à la première lecture??

Allez lyria, pa de crainte.

Pour le moment, je ne préfère pas, j'en garde un tel souvenir que je préfère le garder ainis. Peut-être un jour serai-je suffisamment curieuse pour avoir envie de le relire, malgré la possibilité d'être déçue ;-)

Balzac, Les Chouans, livre de poche.
ISBN2253003204
J'aime Balzac, jusque dans ses "defauts", ou prétendus tels. Sans cesse il pense à son lecteur, le baratine, s'excuse aupres de lui de longueurs "pourtant indispensables", il le flatte ("les esprits clairvoyants comprendront que..."), le guide pas à pas en lui donnant toutes les explications voulues, depuis l'origine d'un mot, ou le detail à ne pas perdre de vue "si on veut bien comprendre la société à cette epoque".
Avec "les chouans ou la Bretagne en 1799",il fait une peinture haute en couleurs des paysans bretons, superstitieux et religieux, intrepides combattants et pillards notoires. Le trait est accentué, l'humour vire de la precision inutile ( leurs regards, "tout en annoncant l'intelligence humaine")à la caricature sans appel ("ses cheveux roux appartenaient moins a notre belle race caucasienne qu'au genre des herbivores").
Le roman balzacien se rappelle les modèles de Walter Scott et de Fenimore Cooper, introduit exotisme et aventures, et ouvre les portes aux belles espionnes qui conduiront "la guerre par d'autres moyens..."

Le père Goriot d’Honoré de Balzac.

Les mystères de la pension Vauquer. Y demeurent des êtres médiocres, mais aussi des hommes qui excitent peu a peu la curiosité. Un rentier, coquet de sa personne, s’appauvrit graduellement, mais reçoit de fort jolies personnes. Un solide gaillard, à la joie bruyante, mène la nuit tombée une vie clandestine et précautionneuse. Un étudiant, frais débarqué de sa province, s’interroge sur la voie à suivre dans la vie parisienne.
Ce sont des « hommes à passions ». Le rentier se ruine pour ses filles qui mènent grand train, le gaillard, de plus en plus louche, fait des déclarations d’amour inhabituelles, et l’étudiant veut égorger sa conscience.
A la suite de Rastignac, nous pénétrons dans les fastes et les coulisses de la vie parisienne, où règnent l’égoïsme et la cruauté. Telle grande dame, marquise de Bauséant, peut elle survivre à un chagrin d’amour ? Goriot, souffre-douleur des étudiants en médecine, crèvera-t-il comme un chien ? Vautrin a-t-il trouvé le bon filon ? pour le savoir, braves gens, il faut suivre notre étudiant dans son itinéraire initiatique, du quartier latin au cimetière du père Lachaise.
Un roman savamment construit, qui bourdonne d’intrigues et de complots. La scène finale est immorale, mais logique !

Honte à moi !

Hormis "La Rabouilleuse" et "Eugénie Grandet", jamais je n'ai pu "accrocher" à Balzac ...

Ane Bâté a écrit:

Hormis "La Rabouilleuse" et "Eugénie Grandet", jamais je n'ai pu "accrocher" à Balzac ...

" Eugenie grandet" n'est pas mon livre preferé car il est désespérant pour lelecteur et lapauvre Eugénie. Quant à la "Rabouilleuse", ilpeut être ingrat ds certains passages. Moi les histoires de succession, je n'en faispas mes dimanches. Toi qui aimes les mystères, et les llucarnes sur l'au delà, Ursule mirouet, devrait te reconcilier avec Balzac, et tu crierais ds la campagne noramnde "Ursuuuuule Miroueeeeet" comme les personnages de Balzac et la petite tailleuse chinoise...

C'est vrai qu'"Eugénie Grandet", c'est triste, triste ... Autant que le "Washington Square" de James. Mais, dans "La Rabouilleuse", c'est le style qui m'a prise. Malgré la longueur des paragraphes, il est tellement "moderne."

Si je retrouve mon texte, je vous en donnerai le résumé.