Chronique d'une mort annoncée de Gabriel Garcia Marquez

Résumé en quelques mots :la rumeur a courus dans tout le village poendant quelques heures,Santiago Nasar va être assassiné. Personne n'a rien fait pour empêcher sa mort alors que ses meurtriers ont crié à qui voulait l'entendre qu'ils allaient le tuer. Quelle a donc été la tournure des évènements pour que l'acte soit perpétré sans la moindre anicroche ?

Mon avis:Ce livre, donc, sous cet aspect bon enfant qui est le sien, deux thèmes sont traités : L'honneur tout d'abord et surtout la fatalité. Et c'est cette étonnante fatalité qui donne son intérêt au roman. Garcia Marquez s'appuie sans cesse sur l'étrangeté du destin de Santiago Nasar qui le conduit à sa mort par d'invraisemblables concours de circonstances qui en deviennent angoissants tant il aurait été facile de l'éviter. L'intrigue ne se basant d'ailleurs aucunement sur l'identité du mort ou sur celle des assassins (on les connait dès le début) mais sur le déroulement exact du meurtre qui parait de plus en plus absurde au fil de la lecture jusqu'à ce que Garcia Marquez parvienne à emboîter tous les élements pour rendre logique son histoire. Ce livre est interressant car l'auteur (Colombien) nous narre une histoire de chez lui. ou les crimes d'honneur existent toujours et ne sont pas considèré comme des crimes. Là ou j'ai eue le plus de difficultées, c'est devant le nombre impressionnant de noms propres venant se mettre à toutes les pages. J'ai eue beaucoup de mal a restituer l'identité de chacun Lecture interressante

J'ai lu aussi "Chronique d'une mort annoncée", en français et en espagnol.
Il y a beaucoup de thèmes qui se dégagent de ce livre, la fatalité bien évidement, les hasards malheureux (on ne peut pas dire que Santiago Nasar soit très chanceux...le pauvre), le crime d'honneur.
Mais il y a aussi toute une foule de symboles qui nous montrent dès le départ, dès les premières pages, l'innocence de Santiago Nasar: le blanc est omniprésent, dans les fleurs, la lumière, les vêtements; mais aussi les références à la Bible qui nous présentent le personnage comme un Christ.
En fait, ce qui m'a impressionée, c'est que dès la première page, en l'analysant un peu, on sait déjà ce qui va se passer.
Une bonne lecture en somme

Rahhhhh je n'ai pas fait une analyse aussi poussée du livre, mais maintenant que tu en parles, cela ne m'avait pas vraiment frappé lors de la lecture. Bon promis j'essaierai de faire plus attention en lisant *1* d'autre livre de cet auteur dont 100 ans de solitude que tous considère comme un chef d'oeuvre. malheureusement pas encore eue le temps de m'y mettre. Mais je l'ajoute sur ma liste qui s'alonge, qui s'allonge . Bon pour 2027 j'aurai peut être un créneau *19

"Cent Ans de Solitude", je m'y suis mise aussi cet été mais je n'ai pas pu finir. Pour être franche, je n'avais pas la tête à ça. Il paraît, en plus, qu'il faut être attentif à tous les détails en raison de la chute ...

Mais j'ai été forte : je n'ai pas triché et n'ai pas encore regardé la fin ...

"Chronique d'une Mort Annoncée":


Cent Ans de Solitude:


Court comme commentaire, mais cela donne une juste idée de mon opinion! (et puis je vais bosser!)

a+

Gabriel Garcia Marquez, douze contes vagabonds, Grasset.
224647311.X
Des anecdotes pittoresques.
Le prologue donne le ton : ces contes furent improvisés oralement, réécrits, égarés, transformés, jetés à la corbeille, remodelés. 18 ans de tribulations pour ces 12 contes ! les écrivains ne composent pas en temps limité !

Voici les deux premiers en apéritifs.

"Bon voyage, Monsieur le Président" : Un président exilé et sans le sou a des soucis de santé, mais noue des rapports cordiaux avec un conducteur d'ambulance cupide. Les chemins de la guérison sont impénétrables !

"La sainte" : un Colombien tente de faire canoniser sa fille défunte et atterrit dans une pension de famille romaine. Là, dès 6 heures du matin, un ténor répète ses airs favoris, accompagné par les rugissements du lion de la villa Borghese. Le gardien du lion est docteur en lettres classiques, les papes de cette époque mouraient rapidement,(1) et Garcia Marquez se dévouait pour porter des glaces aux "petites putes" (sic) souffrant de la canicule...
(1) sans commentaire.

j'ai dans la collection "les cahiers rouges " de chez Grasset.

L'incroyable et triste histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique. un livre de GG marquez.

Pas encore lu.

Je viendrai vous en parler en 2058 quand j'aurai fini la pile de livre qui se trouve dans mon bureau, ma chambre, mon salon lol... bon vous avez compris

Gabriel Garcia Marquez, Chronique d'une mort annoncée, Les cahiers rouges, Grasset.
2246267420
Une polyphonie baroque.
Santiago Nasar sera la victime de l'histoire amoureuse qui tourne mal, entre le flamboyant Bayardo San Roman et la jeune Angela Vicario.
Dès le début de ce court récit on est frappé par la virtuosité du conteur. On l'entend sans clairement l'identifier, mais il rapporte ce qu'il a vécu, il mène l'enquête et fait parler les différents protagonistes - qui ont tous leur mot à dire. La parole tourne à grande vitesse et raconte avec exubérance les évènements qui ont marqué, voire traumatisé, tout le village - et pour longtemps.
Le conteur appartient au peuple. Il en partage la frénésie de vie et il la traduit dans un flot de paroles. Pas question de l'interrompre ! tous les détails ont leur importance, et canaliser le récit serait l'anéantir.
Ainsi sommes-nous embarqués et comme adoptés par ce turbulent village dont nous partageons tous les moments, les plus dramatiques comme les plus inattendus. Avec Gabriel Garcia Marquez, nous sommes tous des Colombiens.

La fée pyjama a écrit:

les références à la Bible nous présentent le personnage comme un Christ.

Les allusions au Christ sont rares, même si la mort de Santiago est un calvaire, digne d'une "passion". On trouve pourtant dans le rapport d'autopsie cette remarque : "on aurait dit une des cinq plaies du Christ", mais l'auteur du rapport est le curé !
La religion officielle, celle de l'Evêque mangeur de crêtes de coqs, objet de curiosité et de dérisions, pèse peu de poids à côté des évènements qui ont lieu dans le village.
En revanche ce que dit Angela Vicario à ses amies pour expliquer la perte de sa virginité ne manque pas de sel :"elle nous parla du miracle mais pas du saint".
Dans son livre, Garcia Marquez célèbre la vie sous toutes ses formes, dans l'intrigue et dans le style, bien loin de se faire l'apôtre des préjugés qui occasionnent le drame.