"Le Douanier Rousseau", un naïf dans la jungle, Gilles Plazy, Découvertes Gallimard.
Dans le monde de la peinture, pourtant bigarré, Henri Rousseau fait figure à part. Tour à tour soutenu par des peintres pompiers comme felix Clément, encouragé par les modernes, récupéré par les surrealistes, apprecié par Picasso.
Pourtant il declenche les rires du public, les sarcasmes ou le dedain des critiques. Sans grandes ressources, il tâte de la peinture, essaie l'ecriture, donne des lecons de mandoline et de violon. Par trois fois il comparait devant la justice, dont en cour d'assises.
Car il est naïf, en peinture comme dans la vie, même s'il s'approprie indûment la medaille d'argent de la ville de paris et les palmes academiques données à des homonymes. Lui dont Apollinaire disait qu'il peignait la nature exuberante du Mexique n'avait visité que le jardin des plantes et les expositions internationales !
Ses titres de tableaux sont cocasses : "scène de jiu jitsu representant le Tsar et le Mikado tout nus, luttant à main plate".
L'ouvrage presente des peintures, délirantes ou très sages, et dont un tiers a disparu : fouillez vos greniers !